Le résultat de l’élection présidentielle de 2008 est parfois présenté comme l’avènement d’une société où règne la diversité. Pourtant si la société américaine se pense aujourd’hui en ces termes c’est parce que cette expression revêt un sens particulier directement lié aux conditions politiques qui ont émergé lors de la révolution pour les droits civiques. L’émergence de la notion de diversité s’explique par la nécessité d’élaborer un compromis politique réconciliant la notion d’égalité, les revendications identitaires et la reconnaissance des droits des minorités ethno-raciales face aux tensions créées par la mise en place des différentes politiques publiques de traitements préférentiels. Nous tentons donc dans cet ouvrage de montrer comment le concept de diversité est devenu, aux États-Unis, le point d’équilibre imparfait entre des intérêts politiques contradictoires émanant des conditions d’existence politique des minorités ethno-raciales et des paradoxes de leur représentation.
Introduction - E Pluribus Unum ?
Chapitre I - DIVERSITÉ ET STATISTIQUES : Exister par les chiffres
Chapitre II - DISCRIMINATION ET DIVERSITE : les politiques de traitement préférentiel des minorités
Chapitre III - DIVERSITÉ ET ÉLECTION DES MINORITÉS : les paradoxes du découpage des circonscriptions électorales
Conclusion
Postface
Table des arrêts
Orientations bibliographiques
Index